Y'a des jours comme ça, tu commences ta journée en te disant que tout va bien se passer. Et là, CRAC, la fissure. Et bien sûr, y'a personne pour réparer, ni même remplacer. Pourtant ça partait bien tu vois. Comment dire... On était tous là, posé. Y'avait bien facile dix clampins en otages, tenu en otage par quelque chose comme trois mec. Puis dans le fond, t'avais le chef de bande. T'sais qu'il en avait pas grand chose à faire de ce qu'il se passait l'gaillard. Il était là, tranquillement avachi dans le fond, avec deux donzelles que même en rêve tu pourrais pas te faire. Enfin, peut-être aussi que tu ne voudrais pas. Question de santé, tu vois. Très clairement, c'était le genre de filles, quand tu les regardes, tu sais très bien que tu voudrais pas te taper à vélo les kilomètres de bites qu'elles ont sucé.
Enfin, t'es là, dans la salle. Ca fait que d'brailler, tout le temps. T'as les gonzesses qui chouinnent, t'as les mecs qu'ont les fesses qui font bravo, t'as d'la merde partout et puis surtout, t'as les deux greluches du fond qu'arrêtent pas, mais alors jamais, de glousser. Tu restes deux minutes dans la pièce et tu te dis mais, comment elles font ? Jamais elles respirent ? Elles sont en apnés depuis tout à l'heure ? C'est pas possible, vraiment.

Le décor, tu l'as. Et tu te dis que, bon an mal an, ça devrait passer, comme les autres casses. A un moment donné, l'expérience quoi. Et puis t'sais pas pourquoi, dans c'pays là, y'a des mecs qui se pointent. Y'a un des types qui s'adresse au chef pour le prévenir et là, d'un coup, ça se calme. T'as les greluches qui dégagent et t'as le bonhomme qui se lève. Apparemment, ça va chier. Tu sens bien que ça s'enhardi du côté des otages, alors tu distribues deux-trois torgnoles comme ça, en passant. Pour le sport. Ca jette un oeil au dehors. Tu regardes, t'analyses... Mais tu te lances pas. Encore que tu pourrais, la dégaine du gars, sérieux. Le type a quand même un bonnet de nuit blanc, à étoiles bleues, avec un fer à cheval sur le d'vant. Attends je te la refais. Un bonnet de nuit blanc, à étoiles bleues, avec un fer à cheval sur le d'vant Sérieux c'est quoi ce blèd paumé ? C'est quoi cette manière de se fringuer ? Honteux. Juste honteux. La question est : que fais la police ? C'est pas la bande qu'elle doit arrêter, c'est ce type là. Sûr que des types sont partis droit à l'hosto quand ils l'ont croisé entre chez lui et la boutique. Sûr. Et le gars qui l'ouvre. "C'est quoi les revendications ?" qu'il nous sort. Il est beau lui. V'là que le chef il s'emballe. C'est que lui, il a un goût particulier pour la mode. Il aime quand ça claque, quand ça pue la testostéronne. SUffit de le regarder pour ça. Enfin, vas-y qu'il ouvre la porte et qu'il te balance :

"Mes revendications c'est que tu r'tournes te coucher l'branleur. Et sérieux, qui dors encore avec un bonnet de nuit ? Tu baises avec tes chaussettes aussi ?"

Et il re-rendre. Faut croire qu'il a pas bien compris ce qu'il se passait. Et vas-y qu'il continue, pendant facile trente secondes, à te balancer des fions dans la gueule de l'autre : "tarlouze", "fait l'tapin"... Ca s'arrête pas de suite. Puislà, il se tourne vers ses gars. Prenez tout et cassez-vous qu'il dit. Tout le monde se lève et commence à se barrer. Et là, il t'attrappe une otage par les veuxch. Il te la met à genoux devant lui. Vas-y qu'elle recommence à brailler, alors il lui retourne la tête et lui balance

"Tu la fermes ou je t'obliges à la fermer avec mon onzième doigt ?"

Bon bah voilà. En gros c'est ça. Y'a plus qu'à quoi.

[HRP : Nickel au niveau de l'utilisation de tes 10 PA. Par contre dans le recap, essaye d'additionner tous tes coups simples en un seul chiffre plutôt que de mettre 2 fois le +1, ça sera plus clair ^^

Au passage, tu as ignoré l'otage qu'avait prit Brandon, donc elle est morte. Dommage pour l'objectif secondaire p'tit loup.]

Il était temps de s'y mettre, tu vois. A un moment, faut se sortir les doigts, se relever les manches, et faire comprendre à l'autre qu'on est pas là pour plaisanter. Le chef avait beau tenir une gonz en respect, le mec en face n'hésita pas un moment à foncer dans le tas. Qu'est-ce que c'est que ce bordel, ils s'en foutent des civils ici ? Le chef, il est pas vraiment du genre à faire dans la dentelle en plus, tu vois. Quand quelque chose ne lui sert à rien, il s'en débarrasse et c'est marre. Alors dès que le gars commença à bondir, il brisa la nuque de la pauvre petite et l'éjecta au loin. Le gars asséna un violent coup de genou, une beigne et un coup de tête. Là, fallait l'avouer, ça avait de la classe. Mais honnêtement, c'était pas vraiment étonnant de voir le chef se laisser faire comme ça. Il avait pour habitude de jauger ses adversaires en début de combat en se prenant deux-trois coups. Histoire de voir s'ils tapaient vraiment ou pas. Mais fallait s'attendre à un retour de bâton pour le charlot au bonnet de nuit.

Le coup de tête, c'était la provocation de trop. Il voulu enchainer avec un coup de coude et là, c'est pas passé. Le chef l'a laissé venir jusqu'au corps à corps et, au dernier moment, il s'est baissé et à charger droit devant en hurlant "TAMPON" comme un gros attardé. Il avait le sourire aux lèvres et, ni une ni deux, il passé à l'attaque à son tour. Alors que l'homme sans style était projetté en arrière, il le suivi et s'élança pour son fameux... BRANDON KICK. POUAH. Cette classe. Ce retournement de situation. Ce génie. Et dire que c'était déjà terminé. Le Brandon Kick, c'était le genre de truc dont on se relevait rarement. Et quand on le faisait, c'était souvent en étant gravement blessé. Le chef cracha la fin de son cigard par terre, alla en chercher un autre dans la poche de sa veste et l'alluma. Une grande inspiration, une expiration, un regard déterminé vers l'adversaire déjà à l'agonie... Et une punchline :

"EH BAH ALORS ? ON EST NUL-A-CHIER ?"

Y'a des gars qu'abandonnent jamais. T'aimerai qu'ils le fassent, parce que bon, c'est reloud les pots de colle. Mais non, jamais. Ils continuent à s'accrocher, encore et toujours. Le type là, celui avec le bonnet de nuit, il était de ceux là. Esquiver le Brandon Kick, fallait vraiment pas êtremauvais pour faire ça. C'est bizarre parce qu'à côtéde ça, clairement, ses attaques étaient faiblardes. Sérieusement, c'était quoi son problème avec les coups de tête? J'veux dire, c'est legenre de truc que tu fais une fois, comme ça, pour marquer le coup. Mais après faut changer non ? J'sais pas... T'as des bras, des jambes, sert t'en.

Enfin, avant ça. Le gars avait donc esquivé le Brandon Kick avec une substitution. Habile. Et derrière, il refonce dans le tas pour un coup de boule. Le truc c'est que, le chef, on lui fait pas le coup deux fois. Il l'a vu arriver et là, easy peasy, il esquive. Comment ? Très simple en réalité. Il regarde le type arriver et là, il préppare son coup. Au moment de l'impact, il bougeait plus et le gars en pyjama passe littérelement au travers de lui. Sérieusement, ça se dit Ninja de haut rang et ça se fait avoir par un Bunshin no Jutsu ? C'est dur. Derrière, le chef se dirige vers la sortie et commence à faire des signes avec ses mains. une fois qu'il a terminé son cinéma, il pose la main par terre et regarde sa victime. Là, ça devient franchement chelou. La terre se met à trembler departout, y'a des gros bruits, et d'un coup.. BAM ! Des pierres qui tombent de partout. C'est chaud, y'en apartout, ça s'arrête pas. Faut dire qu'à Kumo, on est en pleine montagne. Alors forcément, t'endétâche une et ça s'arrête plus, un sacré délire.

Après son coup de maître, le chef quitte la bicoque et s'arrête un instant dehors. Il essaye de ne pas le montrer, mais il està bout en réalité. Si ce n'est pas fini ce coup là, il va arriver au bout très rapidement. Il a donné tout ce qu'il avait, la fin, ça risque de n'être qu'un baroute d'honneur... Et pourtant, il est là à faire le mariole. Crétin.

" T'as voulu clasher BRANDON ?! T'es, t'es, t'es, t'es dans la merde !"

On s'approchait doucement mais sûrement de la fin. Le chef avait beau tout tenter, absolument rien ne passait. Et clairement il avait beau faire le malin il était, tel le loup, au bout du rouleau. Ses meilleures techniques étaient déjà passées, sans succès. Même le Brandon Kick était passé à la trappe, c'est dire. Et, malgré un goût vestimentaire de charlot, son adversaire semblait décidé à passer aux choses sérieuses. Mais not'gars était pas du genre à fuir, v'voyez. Alors, son adversaire avait beau avoir déjà tout esquivé, s'en être sorti sans avoir quasiment prit aucun coup, il n'allait pas s'avouer vaincu aussi facilement. C'était beau à voir, bordel. La larme à l'oeil les gars. Il avait beau savoir que c'était déjà fini, il restait là, droit dans ses bottes. Et prêt à en découdre encore une fois, dans un ultime baroude d'honneur ! Le gaillard releva ses manches et placa ses deux poings devant son visage, tel un boxeur. Il mit quelques coups dans le vide. Droite - gauche - uppercut ! Pouah. Rapidité, efficacité et... Perplexité pour la plèbe alentour. Etait-ce réellement le moment de faire des mouvements d'échauffement ? Difficileà dire. En tout cas, il regarda son adversaire et s'exclama :

"Comme tu le vois, je viens tout juste de finir mon échauffement."

Quelle classe. Quel panache. C'était une belle journée pour mourir, et ça, même Bruce Willis aurait été d'accord . Alors, d'un seul coup, il fonça comme une balle vers son headshot sur son adversaire. Et il reproduisit les mouvements qu'il venait de produire : droite dans ta gueule, gauche dans ton nez, uppercut ! Après ça et quelques petits bonds en arrière, il plongea sa main dans sa poche d'arme pour sortir un Kunai et une note explosive, qu'il envoya droit sur son ennemi. Pendant que l'explosion occupait le guignol en pyjama, le héros de notre histoire se dirigea droit vers un énorme rocher qui venait de tomber juste avant. Et quand je dis énorme, c'est vraiment énorme hein. Pas un p'tit truc de tantouze. Non non. Là c'était plus gros qu'une grosse maman-soeur Dunkerquoise. Il le portait à bout de bras son gros cailloux, comme un homme, et il le balança sur son rival. L'impact fut terrible, ça tremblait de partout, pire qu'une pucelle avant son premier rendez-vous. Cette fois, c'était bel et bien fini...